L'Insee a publié les résultats de son enquête sur les logements en France, fin 2013. Parmi les statistiques publiées, un chiffre interpelle : 2,8 millions de logements sont jugés insalubres.
L'Insee recense quinzaine problèmes majeurs concernant les logements. Les trois défauts les plus répandus sont les signes d'humidité sur les murs, les problèmes d'isolation thermique des murs ou du toit et les fenêtres laissant passer l'air. Chacun de ces trois défauts concerne environ 20% des logements français. Ainsi, on compte 10% de logements cumulant trois défauts, soit 2,8 millions de logements insalubres. Près de la moitié d'entre eux (1,3 millions) se situent dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants ou dans l'unité urbaine de Paris. 20% des logements insalubres, soit 560 000 logements, se trouvent dans les communes rurales. Sans surprise, les logements habités par leurs propriétaires sont moins sujets aux défauts, 60% n'en présentent aucun, contre 40% seulement pour les locataires. Enfin, si les ménages en situation de surpeuplement, estimés à 2,7 millions soit 8,5% des ménages, ne sont souvent pas les mêmes que ceux qui vivent dans des logements présentant trois défauts au moins, un peu plus de 550 000 d'entre eux cumulent néanmoins les deux situations.
Bien qu'il subsiste certains défauts majeurs de confort sanitaires de base, les proportions de logements souffrant de ces défauts ont largement diminué depuis les dernières décennies. Fin 2013, moins de 1 % des logements étaient privés d'un des trois éléments de confort sanitaire de base que sont l'eau courante, une baignoire ou une douche, des WC à l'intérieur ; ils représentaient 15 % du parc de logements en 1984. Aujourd'hui, ils représentent toutefois encore 210 000 logements, parmi lesquels 160 000 sont sans WC intérieurs et 120 000 sans baignoire ni douche.
